Le tourisme de demain

Le Réseau National des Destinations Départementales est allé interroger plusieurs Maires de France, afin de les faire réagir sur les 12 ambitions portées par Rn2D. Suite de ces interviews, avec cette fois le témoignage de Jean-Marc Fognini, Maire de Belley et Président de Ain Tourisme.Rn2D : Pensez- vous qu’une vraie politique sur le secteur tourisme avec un vrai ministère pourrait rendre votre ville plus accueillante / plus touristique ?
Jean-Marc Fognini : : « Je suis maire d’une commune de 9 000 habitants, capitale historique du Bugey,  petit territoire de lacs, de vignobles, adossé à la moyenne montagne, bordé par le Rhône et situé à 40 Km environ de Chambéry. Parce qu’on la traversait pour se rendre dans les stations et grâce à la notoriété de sa figure  emblématique, Brillat-Savarin, cette commune de l’Ain a longtemps connu  un tourisme de passage. Il s’agissait le plus souvent d’une étape, autour d’une bonne table, et d’un appoint  à une activité économique, par ailleurs, plutôt florissante.

Grâce, notamment, aux efforts des collectivités et à  l’implication de la CNR, nous venons de nous doter d’équipements structurants (premier tronçon de la viarhôna, poursuite de la mise en navigabilité du Haut Rhône…). Pour achever notre mutation et « fixer » véritablement des séjours touristiques, il nous reste à attirer désormais les partenaires privés. C’est une tâche difficile !

Tout au long de ma carrière professionnelle au sein du CDT de l’Ain, puis à la tête de la station d’Aix-les-Bains, j’ai toujours milité pour une plus grande reconnaissance de l’activité touristique, et surtout la création d’un  «vrai» ministère du  tourisme. Si je suis élu député, j’agirai « en première ligne », pour que François Hollande qui sera, j’en suis persuadé, notre nouveau président de la République, mette en œuvre cette proposition essentielle.

Au-delà du symbole, il importe en effet que l’Etat intègre, demain, le tourisme comme un enjeu majeur, par exemple en retrouvant un seuil critique en matière de promotion, en mettant en œuvre des financements spécifiques, au bénéfice des petits projets ( moins de 5 M d’euros) qui  constituent les investissements les plus nombreux ou encore en impliquant plus largement «  les destinations » dans la définition de la politique nationale du tourisme.

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