désindustrialisation : Lejaby, c'est pas fini ?

22 décembre 2010 : les 46 dernières salariées de Lejaby quittent définitivement leur atelier de Bellegarde fermé pour cause de délocalisation : on n’est pas en campagne électorale !!!!!

Après des mois de lutte avec leurs camarades de Bourg, du Teil et de Rillieux, elles rejoignent les cohortes de chômeurs, sans que le député Etienne Blanc, grand défenseur du libéralisme ravageur,  n’ait recherché la moindre piste de reprise de l’activité. Dans sa circonscription, il fera montre de beaucoup de compassion mais à Paris...

Et pourtant le savoir-faire de ces ouvrières est précieux : c’est à Bellegarde qu’a été créée Lejaby en 1931 et ce sont des générations qui ont fait la renommée internationale de la marque de lingerie. Mais après 20, 30 ou 40 ans de travail mal rémunéré, ce sont d’autres salariées encore plus mal payées en Tunisie ou en Hongrie qui vont les remplacer.

Alors aujourd’hui, à moins de 60 jours d’une élection présidentielle, on se souvient des « Lejaby », ces doigts de fées traitées jadis comme des moins que rien. Elles sont devenues un enjeu de campagne avec un « coup » majeur pour le site d’Yssingeaux de M. Wauquiez.

Le président-candidat a soudainement retrouvé la mémoire et invite les laissées-pour-compte de Bellegarde à le rencontrer à Paris. Lui (et son député sortant ?) vont s’occuper d’elles : faites leur confiance !?

voir aussi : http://www.liberation.fr/economie/01012389016-a-lyon-le-combat-des-autres-lejaby